LES ARMES

 

Le fleuret :

 

 

Le fleuret a été créé au XVIIe siècle pour servir d'arme d'entraînement et d'étude. C'est la seule arme qui ne soit jamais sortie des salles d'escrime (contrairement au sabre qui a servi sur les champs de bataille et l'épée qui a été utilisée pour le duel).

 

C'est une arme légère et flexible dont la section de lame est rectangulaire. La touche se fait avec la pointe uniquement.

 

Le fleuret est en général la première arme enseignée aux débutants, bien qu'elle soit aussi pratiquée en compétition. En fait, le choix de la première arme enseignée dépend du club et du maître d'armes.

 

Son nom vient de la fleur de laine, autrefois enroulée au bout de la lame pour éviter les blessures. Dans le passé, les femmes n'étaient autorisées à tirer qu'au fleuret et la légèreté de l'arme en rendait son maniement aisé pour les enfants. De nos jours, bien qu'il soit conseillé d'apprendre au moins les principes fondamentaux du fleuret, les escrimeurs peuvent commencer avec n'importe laquelle des trois armes.

 

L' aire de touche au fleuret est restreinte, c'est un héritage du temps où les équipements de sécurité étaient limités. Les coups au visage étant auparavant dangereux faute de masque, la tête n'est pas une cible valide. L'aire fut réduite au tronc seul, zone où les coups portés seraient potentiellement les plus dangereux si les armes n'étaient pas neutralisées. 

 

L' action offensive de cette arme s'exerce par la pointe et par la pointe seule.

Comme au sabre, on doit respecter des conventions lors d'un assaut. Il n'y a donc pas de « coup double ». En cas de touches simultanées, la touche est accordée au tireur qui avait la priorité. Cette priorité dépend de la phrase d'armes déterminée par la convention du fleuret. Si aucun des tireurs n'avait la priorité, aucune touche n'est accordée.

 

Au fleuret, il faut une pression sur la pointe pour qu'une lampe s'allume indiquant que l'adversaire a été touché (soit verte ou rouge dans une partie valable ou blanche dans une partie non valable).

 

En rouge, l'aire de touche au fleuret

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L' épée :

 

 

L’épée moderne a été inventée au XIXe siècle afin de se battre en duel. On utilisait auparavant, à partir du XVIe siècle, la rapière, qui a ensuite évolué en épée de cour sous Louis XIV.

 

L'action offensive de cette arme s’exerce par la pointe et par la pointe seule. C'est une arme plus lourde et moins flexible que le fleuret et sa lame est de section triangulaire.

 

La surface valable comprend tout le corps du tireur, y compris ses vêtements et son équipement.

 

Lorsque les deux tireurs sont touchés simultanément, et que l'appareil enregistre valablement ces deux touches (pas plus de 0,25 seconde d’écart entre les deux touches), il y a « coup double », c’est-à-dire un point pour chacun.

 

L’épée possède deux fils électriques, tous les deux collés à la lame, qui connectent le bouton à l’extrémité de l’épée aux deux des trois prises qui se trouvent à l’intérieur de la coque.

 

Cette arme est dite « non conventionnelle » car elle n’obéit pas à des règles de priorité comme le fleuret et le sabre : les conditions et les règles du combat sont donc très similaires à celles des anciens duels.


En rouge, l'aire de touche à l'épée

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Le sabre :

 

 

Le sabre est une arme de taille (coup porté avec le tranchant de la lame) et de contre-taille (coup porté avec le dos de la lame); les coups du plat de la lame sont aussi valables.

 

C'est une arme conventionnelle comme le fleuret : le sabre répond aux mêmes règles d'engagement (conventions) que le fleuret, donnant la priorité à l'attaquant, et de même légèreté. En cas de touches simultanées, l'arbitre décide d'accorder la priorité à un des tireurs, ou à aucun des deux. Cette priorité dépend de la « phrase d'armes » et des conventions du sabre.

 

La surface valable pour le sabre est tout ce qui se trouve au-dessus de la taille (à l'exception des 2 mains), car cette arme nous vient de la cavalerie, et qu'il était dans ce cas très difficile de toucher en dessous de la taille.

 

Contrairement au fleuret et à l'épée, les passes avant (croisement des jambes en un rapide mouvement vers l'avant) sont interdites (elles étaient autorisées mais ont été supprimées du fait que les déplacements des sabreurs se rapprochaient trop de la course).

 

Le sabre est une arme dont les assauts sont très difficiles à effectuer par des néophytes, la priorité donnée à l'attaque associée à la relative facilité pour toucher son adversaire rendant les combats très rapides.

 

En rouge, l'aire de touche au sabre